Céline & la Pacha Mama
Au mur de ma chambre d'enfant, des cartes postales : un enfant avec un requin sur les épaules en Polynésie, une procession religieuse en Inde, les couleurs du carnaval aux Antilles, la muraille de Chine... Et tellement d'autres belles photos, que je ne peux encore m'approprier... Je n'ai qu'une seule envie : faire de ces chimères, de jolis souvenirs.
Franco égyptienne, j'ai cette chance de partir chaque année, voir des merveilles millénaires, mais je reste sur ma soif, ca ne fait qu'éveiller en mois l'envie de voir d'autres déserts, d'autres terres, du bleu et du vert.
Alors dès 18 ans, entre 2 années de licence d'Histoire, je pars, d'abord à l'EST, découvre l'Asie. Son climat, ses traditions et cultures. Mon sac, le guide du routard, et rien d'autres que le sentiment de vouloir découvrir les odeurs, gouts et atmosphères, en 4D cette fois !
Des mois de pérégrinations entre la Malaisie, Singapour, le Cambodge et le Vietnam.
Rentrer : Se réorienter > Go faire un BTS Tourisme, et terminer avec une licence Concepteur et Accompagnateur en Ecotourisme.
Je pars en Mongolie, pour faire un stage de 4 mois, j'y reste le double, ca sera plutôt un stage de la vie, du nomadisme, des steppes, et du voyage lent. Quelle claque ! C'est certain, je n'en reviens pas indemne. Je prends le transmongol et le transsibérien, je découvre le grand froid du Baïkal, et le chaud du désert de Gobi. Pousse jusqu'en Chine, si vaste et mystérieuse...
Besoin d'horizons, à la recherche de l'immensité, j'ai une envie irrépressible de me confronter aux éléments, à la nature, pure et dure. Ne faire qu'un avec elle, et l'appréhender sous toutes ses formes.
S'en suit, ensuite, de belles aventures, cette fois ci à l'OUEST. L'Amérique centrale, ses couleurs, ses musiques, et ses océans. Et là, l'appel du large. Du Grand Large. J'entame une nouvelle ère : le voyage à la voile. Une traversée du Pacifique, en 2017, mémorable. L'iode coule dans mes veines, le vent devient une partie de mon ame. Et la mer, oh my god, sa majesté la mer ... J'en reviens une fois de plus, marqué, au fer bleu.
Je découvre la vie insulaire, aux marquises, dans les tuamotus, sur les iles sous le vent. Waow, rien que leur nom, éveille en moi, quelque chose d'incroyable. J'ai du mal à partir, je fais d'incroyables rencontres. Ce monde, est finalement pas si grand... Le tour de la terre est permis.. Je continue alors, en bateau stop, et arrive en Nouvelle Zélande.
Je découvre des villes, des campagnes, des latitudes et climats si dépaysant. Oh que j'aimerai vivre d'amour & d'eau fraîche.. Mais tout à une fin... En attendant l'aventure suivante.
Je continue le bateau, cette fois ci avec une Transcaraïbes en 2019. J'aime beaucoup trop la lenteur, et le bruit des vagues, du vent sur les voiles. Je trouve du travaille en tant que Guide Matelot, loin du tourisme de masse, fait découvrir des joyaux locaux, comme la course des Yoles, les ilets aux larges, les espèces protégées etc...
La belle vie, et puis comme everybody le covid. Je rentre en France, prendre soin de mes Aïeux. Ils ont dépassé les 90ans. La terre attendra, eux non. Alors je passe du temps en famille, essaye de partager mes pérégrinations, mais ca n'enthousiasme que moi. C'est sur, c'est une autre génération. Alors je prends un chien, un fidèle compagnon, pour s'émerveiller tout autant que moi, des grands espaces. Et là, je me confronte à l'organisation de pérégrinations canines. OH MY GOD ! C'est clairement un autre level ! Alors je prends encore du galon, on ne cesse jamais d'apprendre, et c'est ce que j'adore.
Un nouveau challenge, le long court avec un chien, c'est du sport ! Mais non pas impossible. Et c'est le pourquoi de ce projet.
Beaucoup d'amis me disaient : waow t'as de la chance de partir autant etc ca doit couter cher etc...
Non pas vraiment, c'est une question d'organisation, d'anticipation. J'ai toujours fais des métiers passions, donc je n'ai jamais eu de prétentions salariales, je me souviens repondre une fois à cette question : "Le smic c'est déjà pas mal !". J'ai toujours réussi à adapter selon mon bugdet, c'est sur, il faut agrandir sa zone de confort, mais quand on fait de l'espace, on se rend compte qu'on a une capacité d'adaptation phénoménal ! Une résilience incroyable. J'ai voyagé pour me rencontrer avant tout, et j'ai appris tellement de chose sur moi, grâce à des rencontres, des moments de solitudes, des aléas déroutants. Comme toi qui me lis : nous sommes chacun de moi le résultat d'un vécu complexe, qui nous est propre.
Et je veux bien faire le pari : tes rêves sont réalisables, il suffit de faire parfois quelques concessions.
Peregrin'essence, c'est la combinaison de ma philosophie personnelle, et de mes expériences professionnelles. J'ai travaillé en office de tourisme, dans différentes régions, et en tant que guide nature, aussi, en mer et en rivière. En Aveyron, en Mayenne, dans le Beaufort ou encore dans l'Herault ou en Normandie. La richesse des terroirs, les secrets des anciens, sur les petits coins à voir, les belles balades à faire, le petit resto qui ne paye pas de mine. J'adore, c'est ce qui m'anime, faire partager des moments simples. Toujours dans une relation d'échange, il n'y a jamais eu de dimension commercial dans mes précédents emplois. Les offices de tourisme tournent à perte, les bateaux coutent tellement cher en entretient, à amortir c'est bonbon, c'est plutôt pour avoir un lifestyle et une qualité de vie. C'est ca aussi mon leit motiv : avoir un mindset adaptable. Etre capable de trouver du beau et de l'optimiste peu importe. C'est une philosophie, surement ma foi aussi, qui fait confiance, à l'avenir. A demain. Croire. Espérer. Me dire que je suis là où je dois être... Me laisser voguer... Vers... L'autre, vers l'horizon...
"Il n'y a rien qui me provoque un tel sentiment d'émerveillement, que de découvrir une nouvelle terre."
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